du 11 au 13 avril 2014 – La Suze sur Sarthe (72)

Rallye chat noir…

Tout commence bien…
Après une route interminable par les nationales depuis Grenoble, c’est sous un climat printanier et ensoleillé que nous accueillait la Sarthe pour son rallye annuel. Tout commençait pour le mieux, une belle rencontre comme je les aime.
Didier et sa bouille de rocker, supporter du DCF (Ducati Club de France), participant aux endurances du club, amoureux des belles italiennes nous avait proposé sa voiture (AlfA 147) pour faire les recos. On le rencontre au saut du lit avant qu’il ne parte au boulot. Petit café, on cause bécane DCF 5 mn, deux conseils pour la voiture (le plein est fait 🙂 et on se sépare aussi vite qu’on s’est rencontré. C’est beau la confiance et ça fait beaucoup de bien au coeur. Merci Didier, t’es trop fort ! Et si tu passes par Grenoble, n’oublie pas de klaxonner !
Le paddock est en fait le camping de la Suze 🙂 Excellent. J’adore le camping ! On bosse sérieux les spéciales en voiture jeudi et vendredi. Nous sommes prêts.

Bizarre l’hyperside…
Samedi matin, départ du port de la Suze sur Sarthe pour aller à la première spéciale (4 tours sur le Bugatti au Mans). J’attends ce moment depuis quelque temps 🙂
A notre arrivée sur le circuit, Kevin nous apprend qu’il est tombé sur le routier (perdu l’avant). Rien de grave mais il attaque la spéciale circuit dans des conditions psychologiques brouillonnes et il ne gagne pas sa catégorie.
Dès le tour de chauffe, on se rend compte qu’on a un souci d’hydraulique grave sur l’amortisseur du panier ou sur la détente de l’amortisseur AR car l’attelage s’effondre dans les gauches en générant des guidonnages impressionnants.  Je suis dépité car tout était nickel à Lurcy-Lévy… On fera avec. On part pas trop mal, ne voulant surtout pas d’accrochage, je suis bien trop tendre dans Dunlop et on essaye de m’accrocher aux basques du KTM très très rapide d’Hervé, devant lui un XJR survitaminé et une Hayabusa pilotée par un fou du Bugatti :). Zen fait vraiment un travail compensatoire formidable en anticipant dans le panier mais à la fin du 2ème tour dans le gauche avant les esses bleus, l’attelage manque de partir en tête à queue, tellement il pompe. Le rythme n’est pas tenable dans ces conditions. Je rends la main, me retourne et voyant les suivants à distance, je finis sagement les 2 tours restants. 10s derrière Hervé et 10s devant Bruno dont la Benelli tire vraiment trop court pour le circuit. Dans la liaison suivante, je me souviens avoir tapé fort dans la dernière spéciale de nuit aux Garrigues dans un gauche, le polyester du panier porte encore les traces de l’écrou de fixation du garde-boue… et j’ai juste tourné la vis de sens pour que ça ne se reproduise plus. Merde, l’hydraulique a dû souffrir du coup… Cliquez sur ce lien pour faire la spéciale avec nous sur le Bugatti à bord de l’hyperside.

Première spéciale routière… sortie de route
On part le couteau entre les dents. Vous pourrez suivre la spéciale à bord via la vidéo embarquée dès que l’ami Christian en aura fait le montage. Vous pouvez en voir une partie sur le compte-rendu vidéo de Raphaël OTTAVI (vidéaste qui suit tout le championnat des rallyes et à qui j’ai passé des séquences prises à partir de l’hyperside). Il n’a ni loupé ni coupé notre vol plané dans l’herbe 🙂
No comment… C’est con car on laisse entre 35 et 38 s sur le coup. Dommage, le rythme était bon et on ne comprend pas pourquoi, dans ce virage à gauche, l’attelage est parti sur la droite dans l’herbe… Si vous avez une solution… Mais bon, nous sortons de la spéciale entiers et c’est bien. La liaison de jour et les 2 spéciales restantes s’effectuent avec un sélecteur et un cale-pied pliés en deux. Même pas moyen de se rattraper au 2ème tour, notre spéciale préférée est annulée et on la fait en mode « liaison sur route ouverte ». La balade est bucolique et immortalisée par Sandra.
Pour voir notre joli roulé-boulé, il vous suffit de cliquer sur ce lien.

On essaye de reprendre confiance mais le moral n’y est pas. On finit 8ème à l’étape de jour.

Pause inter-étapes
Le moral pas bien haut s’assombrit encore quand on apprend que Michel Fontana a eu un grave accident sur la liaison routière 🙁
3 côtes, Sternum, 1 vertèbre lombaire et 3 dorsales ont salement souffert. Pas de dégâts neurologiques mais la saison est finie. Courage Micounet.

Etape de nuit… Adieu l’éclairage additionnel et tête à queue
Après une grosse séance de géométrie sur l’attelage (juste eu le temps d’avaler un bol de soupe), on repart confiants pour cette étape de nuit. Les petites routes sarthoises, de sautillantes à pluri-vibratoires, eurent raison dans la première boucle des vis du support du gros phare à Leds additionnel. On démonte le tout à l’arrêt assistance. Merci pour le coup de main Sandra 🙂 et on décide de finir au seul code (le phare était réglé vers les étoiles). On part tranquille en spéciale, ça se comprend au vu de ce qu’on y voit. Dans un droite ce coup-ci, l’attelage part en tête à queue et finit la roue AR posé dans le ruisseau… et merde mais j’ai rien fait de mal moi !!! On tire, on pousse, aidé par un commissaire, on ressort de la spéciale encore une fois… hébétés d’incompréhension. On se languit juste de rentrer, on finit 7ème de l’étape de nuit. Le récapitulatif des spéciales est par là…

La mésaventure triste
L’ami Albert (Choda) était sorti de sa retraite de pilote pour venir rouler avec Alain Amblard comme passager. Si le jour s’est bien passé, au départ de la 2ème boucle de nuit, une voiture qui souhaitait se garer de l’autre côté leur a carrément coupé la route devant la roue. Fourche enfoncée, abandon. C’est con Albert 🙁

Les résultats de l’équipe (Classement scratch Jour et Nuit) en 2ème page 🙁
• Kevin 1er en 125cc 4T et 95ème scratch… dur le Bugatti avec une 125cc 4T
• Patrick 9ème en Top Sport et 69ème scratch
• Michounet abandon + l’hôpital
• Michel et Zen 6ème en side-car et 88ème scratch

La Sarthe 2014… les rillettes étaient trop salées et le chat noir 🙁
Y’a du boulot mais on va s’y mettre… sur le lego. La suite en corse début juin…